Il est très loin le temps où Didier Hanonge remportait le titre de champion de France minimes. Beaucoup d’eau à couler sous le pont depuis. Des centaines de matches ont été joués au plus haut niveau en N1, N2, N3 par le joueur originaire d’Evreux, aujourd’hui au CP Yvetot.
Ingénieur chez Technip Flexi-France au Trait, sa carrière professionnelle l’a éloigné de la compétition pendant 15 ans. Et puis en 2011, à 45 ans, il a été repris par le virus. « De retour d’Australie où j’étais en poste, mon fils Thibault voulait jouer au tennis de table. Je l’ai amené au club d’Yvetot qui a aussitôt sauté sur l’occasion pour me demander si je voulais rejouer. J’ai accepté, raconte-t-il. Dans quelque temps, mon désir est de me retrouver dans la même équipe que mon fils. »
Depuis quatre ans qu’il est au sein du club cauchois, il a retrouvé les automatismes qui avaient fait de lui le joueur phare de l’Evreux EC, son club de cœur, le seul qu’il ait connu avant de s’installer dans le pays de Caux. « Ce qui a le plus changé pour moi, ce sont les sets en 11 points, c’est ce qui est le plus dur à gérer », avoue-t-il.
« Une trahison »
Demain, il sera de nouveau sur le pont en Nationale 3 avec le CP Yvetot qui s’est patiemment développé pour atteindre ce niveau. « L’arrivée de Mickaël Hamel avait créé une dynamique, une ambiance dans notre équipe et favorisé notre accession », raconte l’Yvetotais. Et puis, au dernier jour des mutations en juin, Mickaël Hamel (n° 537) partait dans un autre club, sans prévenir. « On a vécu ça comme une trahison et on n’a pas eu le temps de recruter un autre joueur pour le remplacer », raconte-t-il.
L’équipe formée d’Antoine Lesueur (19), Thomas Decroix (17), Didier Hanonge (17), le plus expérimenté, et Stanislas Madelin (16), qui reprend du service, se trouve ainsi terriblement affaiblie et ne se fait pas beaucoup d’illusion sur ses chances de maintien. « On ne va pas baisser les bras, nous allons essayer de rester sur la même dynamique que l’an dernier. On forme une équipe de battants. On se dit que cette phase en nationale va pouvoir permettre à certains d’entre nous de découvrir le haut niveau. »
Le Seinomarin se projette même un peu plus loin. « Nous devons continuer à chercher un remplaçant, car si nous descendons en Prénationale, il faudra essayer d’y rester. »
Didier Hanonge en Normandie, c’est un nom, une éthique, une sportivité, c’est un gentleman qui nourrit encore, pour le plaisir, un dessein : « Mon vœu, cette saison serait de participer aux championnats de France vétérans 2. Pour retrouver des joueurs de ma génération. »

WordPress:
J’aime chargement…